La mission confiée par Nicolas Hulot à Sébastien Lecornu peine à faire émerger des lignes directrices très concrètes en dehors des grands principes disponibles dans les discours depuis plusieurs mois.
On a compris :
- qu’il fallait faire mieux que les TEPCV de Ségolène Royal mais quand même pas aussi décroissant que les TEPOS
- que le plus simple aurait été de doter les PCAET de moyens mais que ça fait du monde
- que ces contrats vont prioritairement accompagner des territoires avec des enjeux de reconversion industrielle (centrales nucléaires, à charbon…) mais pas que et qu’une variété de territoires sera retenue (urbain/rural…).
- que ces contrats seraient innovants, avec du financement public et privé (pitié, pas encore un fléchage des CEE…)
- et qu’il n’y en aurait qu’une quinzaine…
Outre les tractations d’arrière-cour qui doivent agiter le landerneau politique pour faire partie des « happy few », l’absence d’éléments plus concrets commence à devenir préoccupante. Consultations et discours ne font pas un appel à projets, ni même à la limite un appel à manifestation d’intérêt. Dans ce contexte, l’avis du CESE est rafraichissant et pertinent. Dans un rapport dense et détaillé, il revient sur les contractualisations existantes et trace des pistes pour les futurs Contrats de transition écologique. S’il n’est pas exempt de sujets de discussion, comme sa foi dans l’ingénierie de l’Etat – démentie par plusieurs précédents : DDE, DREAL…, il a le mérite de poser des principes par écrit.
Pour le CLER – Réseau pour la transition énergétique dont Stratergie fait partie, les questions centrales sont :
- naturellement celle des moyens;
- l’élargissement rapide de ces contractualisations, pour qu’elles ne se limitent pas à Fessenheim ou au Havre (au hasard)
Et nous y rajoutons l’éternelle question : pourquoi l’Etat n’a t’il aucune confiance dans l’ADEME ? en terme d’ingénierie territoriale de l’énergie, ils sont quand même un cran au dessus des Préfectures.